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Comprendre les étiquettes de valeurs nutritives - 10 erreurs fréquentes

- Astuces santé - Écrit par Chloé Brassard Dt.P

Vous êtes-vous déjà senti un peu dans le néant face à un tableau de valeurs nutritives? Vous n’êtes pas seul.e! Aujourd’hui, on démystifie les 10 erreurs les plus fréquentes lorsque vient le temps de lire des étiquettes nutritionnelles. Les valeurs nutritives n’auront plus de secret pour vous!

sac de fruits et légumes

#1 - Ne pas regarder la portion de référence

La portion de référence est essentielle à consulter avant toute chose. Elle permet de comparer les données sur le tableau de valeurs nutritives à la portion qui sera mangée. Attention : la portion de référence n’est pas nécessairement la portion qu’il faut manger!

À noter que Santé Canada oblige maintenant les fabricants d’une même catégorie de produits à avoir la même portion de référence (exemple : 100 g pour les yogourts individuels et ¾ tasse pour les gros pots de yogourt).

#2 - Regarder seulement les calories

Qu’on le veuille ou non, les nutriments (lipides, glucides et protéines) viennent avec des calories. Ainsi, si l’on vise à manger plus de protéines, mais qu’on s’attarde seulement à regarder les calories lorsqu’on va à l’épicerie, on risque de passer à côté d’un super produit qui pourrait bien répondre à nos objectifs de santé.

#3 - Confondre la signification des pourcentages

Les pourcentages indiqués sur le tableau de valeurs nutritives correspondent au % de la valeur quotidienne (%VQ), et non à la proportion de l’aliment composée d’un nutriment. Par exemple, une barre tendre pourrait contenir 3 g de fibres, soit 11% VQ.

  • Erreur : La barre tendre est composée à 11% de fibres
  • Bonne réponse : Si je mange une barre tendre, je consommerai 11% de mon apport en fibres recherché dans une journée

#4 - Éviter les gras à tout prix

«Sauve qui peut, le beurre d’arachides est gras et mauvais pour nous!» En fait, cette croyance relève plutôt d’un manque de compréhension face aux types de lipides (de gras). Pourtant, pour 8 g de lipides par cuillère à soupe, seulement 1.5 g sont des gras à limiter (saturés et trans), tandis que le reste, soit 6.5 g, correspond à des gras insaturés, bénéfiques pour la santé. Cela veut donc dire que près de la majorité du gras contenu dans le beurre d’arachides est du «bon gras». Faire ce petit calcul a d’ailleurs souvent un effet déculpabilisateur.

#5 - Ne pas lire la mention «5% c’est peu, 15% c’est beaucoup»

28 mg de sodium, est-ce beaucoup? Qu’en est-il de 14 g de gras saturés? Les pourcentages de valeur quotidienne sont là pour donner un effet de grandeur. En règle générale, mieux vaut viser près de 5% VQ pour les nutriments que vous souhaitez limiter et 15% VQ pour les nutriments que vous souhaitez consommer davantage.

#6 - Ne pas comparer

Regarder un seul tableau de valeur nutritive c’est bien, mais ça ne dit pas tout. Par exemple, les barres tendres commerciales semblent souvent riches en glucides, ce qui peut inquiéter. Toutefois, en comparant plusieurs types de barres, on remarque que leur teneur en glucides est souvent semblable, mais que certains choix se démarquent par un meilleur apport en fibres ou en gras de qualité. Comparer est donc essentiel pour avoir un meilleur reflet de la réalité.

#7 - Confondre les différents sucres

L’erreur la plus classique observée en consultation? Penser que le sucre écrit sur les étiquettes correspond au sucre ajouté dans les produits. En fait, les «sucres» retrouvés sur les tableaux de valeur nutritive font référence à la quantité de sucre naturellement présent dans les aliments + la quantité de sucre ajouté. Le tableau de valeur nutritive ne fait donc pas cette distinction entre la provenance du sucre. À titre d’exemple, le lait de vache contient des «sucres» sur son étiquette de valeurs nutritives, mais il est bien connu qu’aucun sucre blanc n’y est ajouté!

#8 - Chercher le pourcentage des protéines

Vous chercherez longtemps, puisque ça n’existe pas! En effet, il est très difficile pour les instances de santé publique d’établir un nombre de grammes de protéines qui représentait 100% des besoins de la population canadienne : les besoins protéiques varient énormément d’une personne à l’autre. C’est donc pourquoi il n’y a pas de %VQ pour les protéines.

#9 - Avoir peur du cholestérol

Bien que le cholestérol alimentaire partage son nom avec le cholestérol sanguin (comme le LDL ou «mauvais cholestérol» et le HDL ou «bon cholestérol»), le cholestérol alimentaire a peu d’impact sur le cholestérol sanguin. Le cholestérol est retrouvé naturellement dans les produits d’origine animale, comme la viande et les produits laitiers. Afin de déterminer si un produit supporte ou non nos objectifs, mieux vaut alors se fier aux gras (lipides), plutôt qu’au cholestérol.

#10 - Vouloir tout regarder d’un seul coup

Lorsqu’on commence à bien comprendre ce que l’on lit, on peut rapidement devenir découragé par la quantité d’informations qui s’y trouve. Voici une petite astuce : regarder 1 catégorie de produits par visite à l'épicerie. Aujourd’hui, pourquoi ne pas comparer les barres tendres? La prochaine fois, ce sera les yogourts. Au fil des semaines, vous aurez l’occasion de revoir l’entièreté (ou presque) de votre garde-manger et ce, sans s’épuiser!

Alors, à quand votre prochaine visite à l’épicerie?

Chloé Brassard

Chloé Brassard Dt.P